Blog – Vivre à Londres – Partie 2 : la culture de l’Happy Hour, l’abonnement aux transports & où faire ses courses
(L’article a été mis à jour en février 2024)
Retrouvez le premier article, sur comment trouver son logement dans la capitale anglaise, avec toutes les infos nécessaires. Dans cette partie-là, on va évoquer d’autres aspects de la vie à Londres, tout aussi important. La culture de l’Happy Hour, qui est carrément une religion et presque un passage obligatoire pour son intégration, mais aussi comment s’y retrouver dans les transports londoniens et quelle est la meilleure façon de faire ses courses alimentaires sans se ruiner. Surtout de nos jours avec le prix de la vie qui a encore extrêmement augmentée.
La découverte de l’importance de l’Happy Hour
J’étais proche de mon lieu de travail, je mettais moins de 10 minutes à pied pour m’y rendre. Et quel luxe de ne pas avoir à prendre le métro les matins et soirs. C’était un vrai avantage. Les transports sont très développés, je vous en parle un peu plus bas.
La semaine j’étais occupée par mon travail, mais je me suis vite entendue avec toute l’équipe et on faisait régulièrement des Happy Hour un soir dans la semaine. Ces Happy Hour sont de vraies institutions en Angleterre !
Alors, qu’est-ce que c’est ? Après le travail tout le monde se retrouve pour boire une bonne bière avant de rentrer passer la soirée en famille. Je parle de bière car c’est l’alcool le plus consommé en Grande-Bretagne. Par exemple si vous vous baladez en fin d’après-midi dans le quartier des affaires de La City, vous verrez plein d’hommes en costard debout devant des bars bondés avec une pinte à la main. Qu’importe le jour d’ailleurs, ils n’attendent pas le jeudi ou le vendredi.
Parce que oui, il n’est pas forcément de coutume comme en France de s’assoir en terrasse ou à l’intérieur pour boire sa pinte. Beaucoup de bar n’ont pas forcément d’assises extérieures, mais plutôt des tables hautes où l’on se met autour, debout, pour profiter de la fin de journée.
J’ai appris les codes du travail à l’anglaise et les différences qu’il peut y avoir avec ceux de la France. Nous sommes réputés pour prendre notre temps à la pause déjeuner. Et c’est vrai ! En France et selon les entreprises nous pouvons prendre rapidement 1h30 voire 2h de pause pour déjeuner. En Angleterre la pause est beaucoup plus courte : ½ heure grand maximum et hop, c’est reparti ! Cependant, le soir je ne trainais pas jusqu’à point d’heure comme je peux le faire en France. Grand maximum à 17h45/18h, tout le monde était parti.
Je reviens à l’Happy Hour – car oui cela fait partie de la culture ! Dans mon entreprise la « coutume » était que le vendredi avant de partir en week-end nous prenions l’apéro ensemble… Au travail ! Dans les bureaux ! J’accentue mes propos avec un point d’exclamation car je peux vous dire que j’ai été extrêmement surprise la première fois. Je vous raconte.
Lors de ma première semaine de stage, le vendredi ma manager m’a demandé si je voulais prendre un verre. J’ai bien entendu dit oui en pensant que l’on finirait plus tôt et irait dans un bar avant de se quitter pour le week-end. Mais elle m’a demandé ce que je préférais entre tel cocktail et tel cocktail. Etonnée qu’elle me pose la question si tôt j’ai tout de même répondu, et je me suis retrouvée 5 minutes plus tard avec un Gin Tonic fait par ses soins dans la main ! Il était 16h et nous avions continué de travailler une heure en sirotant nos cocktails.
Cela m’a bien étonné et je vous avoue que je n’étais pas totalement à l’aise de cette situation car c’était bien une première pour moi. Mais je me suis vite habituée à ce rituel… C’est aussi qu’il y a un gros contraste avec la France, où il est dorénavant interdit de boire au de locaux professionnels.
Se déplacer à Londres
Le week-end je les passais toujours en vadrouille à explorer la ville. Je me suis d’abord de nouveau rendue aux endroits touristiques de la ville, ceux que l’on visite forcément lorsque l’on ne passe que quelques jours dans la ville, puis j’ai commencé à vouloir découvrir le « vrai » Londres, c’est-à-dire voir ce que la ville a d’autre à offrir. Je l’ai mentionné, la communauté française est très présente – plus de 100 000 français vivent dans le « Greater London » (Londres et sa banlieue proche). Je connaissais donc quelques personnes qui y étaient en même temps que moi et j’ai pas mal arpenté la ville avec des amis.
Je voulais connaître au mieux la ville : musées, parcs, quartiers, boutiques… Londres est très cosmopolite, si on s’y intéresse elle nous fait découvrir plein d’autres cultures que la culture anglaise. Comme de nombreuses grandes villes, chaque quartier à son histoire, son lot de découvertes et une atmosphère propre à lui-même. Nous sommes toujours dans la même ville mais on se retrouve dans un monde différent à chaque fois.
J’avais pris mes petites habitudes, je passais toujours chercher un cookie chez « Ben’s Cookies » une fois dans le week-end, trop bon ! Il en existe une petite dizaine donc vous tomberez forcément sur un des magasins. J’adorais le quartier de Camden Town. Il y avait un stand ambulant où l’on pouvait acheter un jus d’orange frais avec des mini pancakes au Nutella pour le goûter, les meilleurs ! De plus, ce n’étais pas « très loin » de mon quartier.
Je me baladais près de la Tamise le plus souvent possible, toujours en essayant de découvrir des nouveaux endroits. Londres est toujours remplie de touristes, toutes saisons confondues. C’est donc normal d’être entouré d’une grande foule lorsque l’on est en Zone 1, donc en centre-ville, là où se concentre la majorité des endroits incontournables.
Un autre de mes endroits préférés était Borough Market et ses alentours ! Mais je vous en parle plus dans l’article des incontournables à faire à Londres.
Abonnements et « Pass touristiques » aux transports
Pour faire toutes ces escapades lors de mes week-ends forcément j’empruntais les transports en commun. Peu utilisé dans la semaine, je me rattrapais le week-end ! J’avais pris la fameuse Oyster Card des Transport For London (TfL) (Équivalent au Pass Navigo dans la région parisienne ou la carte TCL à Lyon).
L’Oyster Card vous donne accès aux métros, bus, DLR, bateaux & les trains overground.
Les transports londoniens peuvent être un vrai casse-tête pour les touristes. La ville est divisée en 9 zones, en fonction de là où vous prenez votre transport, le prix sera différent. Ou alors votre abonnement ne sera peut-être pas le bon. Ou comme moi avec la ligne que j’empruntais pour me rendre chez moi – la Northem Line (la ligne noire) – se divise en deux à un moment. En fonction de quelle rame vous prenez, votre station ne sera peut-être pas desservie, alors même que vous soyez sur la bonne ligne.
Bref, voilà une synthèse des abonnements, pour mieux vous y retrouver :
Le « Pay As You Go »
Voilà comment je fonctionnais : je rechargeais ma Oyster Card du montant choisis (par exemple £20), et j’utilisais le mode « Pay As You Go », c’est-à-dire que je payais au trajet unique. La carte doit être validée à l’entrée du transport et ensuite à sa sortie, comme ça, cela vous débite du montant exacte du trajet que vous venais d’effectuer. Ni plus, ni moins.
Pas de date de début d’utilisation pas de date de fin. S’il vous reste du crédit à la fin de votre séjour, gardez votre carte pour votre prochaine visite.
ATTENTION à bien « taper » votre carte lors de la sortie lorsque vous utilisez cette option. Par exemple, pour le « DRL » (Docklands Light Railway) – qui est une sorte de métro aérien – il n’y a souvent aucune barrière pour y accéder. Si vous oubliez de « taper » votre carte lorsque vous sortez, vous payerez le tarif fort !
Le plus ? Il y a un plafond journalier de £6,50. Donc si vous dépassez ce montant, vous ne serez plus débité ! Top ! C’est pour cela que si vous êtes en visite pendant 3 jours ou moins, je vous conseille cette solution.
Conseil : l’avantage de TFL (Transports For London), est que vous pouvez télécharger l’application sur votre téléphone portable (Application Apple & Application Android) et directement payer en « tapant » votre téléphone portable aux tourniquets pour entrer dans la station (sur les ronds jaunes prévus).
Forfait « Travel Card » à la journée, ou à la semaine
Ce sont des formules à prendre en compte pour vos week-ends touristiques. A comparer avec le « Pay As You go », en fonction de votre rythme de visite, cette solution peut-être l’idéale. Si vous comptez beaucoup marcher, peut être que la première solution reste la plus avantageuse. Sinon, prenez ce genre d’abonnement.
Je vous le recommande pour vos séjours de plus de 3 jours.
En fonction des zones parcourues, le prix va varier :
| Zones | 1 journée | 7 jours |
| Zone 1 à 2 | £8,10 | £40,70 |
| Zone 1 à 3 | £9,60 | £47,90 |
| Zone 1 à 4 | £11,70 | £58,50 |
| Zone 1 à 5 | £13,90 | £69,60 |
| Zone 1 à 6 | £14,90 | £74,40 |
Comme je le disais, TFL est très développé : métro, métro aérien et les mythiques bus rouges. Ils sont un très bon moyen de se déplacer ET découvrir les rues en même temps. Monter à l’étage et placer vous sur les sièges de devant. Vue panoramique garantie !
Où faire ses courses alimentaires à Londres
Un autre point important : la nourriture & les courses.
Je m’étais déjà familiarisée avec les plats britanniques en Ecosse, mais j’ai compris qu’à Londres il était presque impossible de faire ses courses à un seul et même endroit. Pas parce que l’on ne trouve pas tout à un seul endroit, mais parce qu’on apprend vite qu’un même produit sera toujours bien moins cher dans telle enseigne plutôt qu’une autre.
Et il peut y avoir de grosses variations de prix pour un même produit, alors il est important de passer un peu de temps à faire des comparaisons. Au début, c’est fastidieux, mais vous prendrez vite le coup de main.
Par exemple, la viande sera achetée à un endroit, les fruits et légumes à un autre et le reste dans un troisième lieu. Cela diffère bien entendu en fonction des habitudes alimentaires de chacun. La vie à Londres est chère, il n’y a donc pas de petite économie. Fonctionner comme cela peut faire une grande différence sur la note totale.
Les enseignes :
- Mark & Spencer ou Waitrose sont haut de gamme,
- Whole Food Market est haut de gamme et orienté bio,
- Tesco, Saintbury’s ou Co-op (The Cooperative Food) sont milieu de gamme,
- Iceland est un magasin de surgelés,
- Poundland et Poundworld sont des magasins discount.
A vous de constituer votre routine pour que votre porte-monnaie et vous-même s’y retrouve.
J’adorais ce que Londres a à offrir, les habitudes que j’avais là-bas, mon environnement de travail et savoir qu’il me restait encore des centaines d’endroits à visiter dans la ville. Londres est une ville énorme, comme Paris. Cependant, n’ayant pas du tout aimé la vie parisienne j’ai adoré la vie londonienne. Je pense que la différence était dans les mentalités des habitants et l’atmosphère que la ville dégage.
De plus, j’ai eu l’occasion de découvrir le sud de l’Angleterre grâce à une de mes collègues qui m’y a emmené et aussi passé une journée à Cambridge.
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