Expériences – Charlotte, université et stage à Parme
Hello Charlotte, peux-tu nous dire quand et pourquoi es-tu partie ?
Je suis partie en 2ème année d’École de Commerce dans le cadre de mon Diplôme Bac+5. C’était en 2015, et cela a duré 6 mois. Je rêvais de partir à l’étranger pendant mes études supérieures et de découvrir un pays que j’apprécie énormément. J’ai donc choisi l’Italie.
Raconte-nous ton expérience ?
J’ai d’abord été en cours à l’Università Degli Studi di Parma pendant 4 mois pendant lesquels j’ai étudié l’économie italienne. Je suis partie avec le programme ERASMUS. Je suivais uniquement 4 cours, les Italiens favorisant l’approfondissement d’une matière et son sujet plutôt que la quantité. Je n’avais pas beaucoup d’heures de cours, du moins beaucoup moins qu’en France. Pour valider mes cours et donc mon semestre, je n’ai eu à passer que des épreuves orales, pas d’écrit. Les cours en facs italiennes sont d’un très bon niveau.
Je suis ensuite restée pour faire mon stage.
J’ai eu une qualité de vie exceptionnelle. Un cadre de vie sublime dans une ville à taille humaine. Parme compte moins de 200 000 habitants, donc beaucoup moins que Lyon, où se situe mon École de Commerce.
J’étais en collocation avec une jeune italienne. Je recommande vraiment ce type de logement pour s’imprégner de la culture et parler la langue au quotidien. La Dolce Vita n’est pas un mythe. J’ai vécu une expérience inoubliable que j’ai encore du mal à décrire aujourd’hui à sa juste valeur tellement elle m’a marquée. J’ai rencontré beaucoup d’italiens et d’étudiants étrangers avec lesquels j’ai pu parler de sujets divers et confronter des points de vue.
Le soleil et les terrasses italiennes sont idylliques. Même pour un court séjour, je ne cesserai jamais de recommander la visite de ce pays magique.
Quelles étaient les démarches à faire pour partir ?
Il n’y a aucun visa à obtenir pour partir étudier ou travailler en Italie. Ce qui m’a facilité la vie pour faire mes démarches administratives.
Pour la fac, je n’ai eu qu’à préparer un dossier et je devais avoir un niveau suffisant au TOEIC, que j’avais passé avec mon École.
Tu étais partie pour un échange universitaire, et tu es finalement restée faire un stage ? Peux-tu nous en dire plus ?
Oui, j’ai tellement aimé y vivre que je voulais faire mon stage de fin de 2ème année là-bas. J’ai trouvé un stage dans une grande entreprise italienne, pendant deux mois.
J’ai pas mal galéré pour le trouver mais je ne voulais vraiment pas rentrer en France. Je suis passée par le bureau ERASMUS et la fac de Parme.
Il ne fallait pas forcément être bilingue, même si parler italien, en plus de l’anglais, était un plus. Je m’étais beaucoup améliorée avec mes 4 mois en université donc ça m’a bien aidé.
Mes missions étaient les ventes de nos produits à l’export. La journée type était comme en France. La seule différence notoire si je dois en citer une, c’est que les heures de repas étaient un peu plus larges qu’en France. La Dolce Vita quoi !

Tu étais en colocation, comment l’as-tu trouvé ?
Je l’ai trouvé grâce à Facebook, et des groupes sur la ville et étudiants à Parme. Très pratique quand on part vivre à l’étranger.
Qu’as-tu le plus apprécié pendant ton séjour ?
Ce qui m’a le plus plu c’est d’échanger avec les Italiens, découvrir le quotidien, le cuture. Que ça soit lors de mes mois à la fac ou en stage.
Et pour être honnête, la découverte de leur patrimoine culinaire. Les restaurants et surtout les glaciers italiens sont inoubliables. J’ai découvert la saveur d’une vraie pizza à l’italienne.
J’ai l’impression que tu as pu bien échanger avec les Italiens non ? Comment c’était ?
Fantastique. Les Italiens accueillent les étrangers comme des membres de leur propre famille. Ils sont toujours là pour aider que ce soit simplement pour trouver un chemin en ville ou pour expliquer les spécificités parfois farfelues de leur langue.
Et puis je voulais me mettre en colocation avec un ou une italien(ne) pour ça aussi, échanger et en apprendre le plus possible sur la culture.
Qu’est ce qui t’a étonné en arrivant en Italie, qui est en fait normal dans la culture du pays ?
Le tri sélectif. Ce pays est en avance pour cela depuis des années. Les Italiens ont en moyenne 5 poubelles différentes et les règles sont strictes.
Ils ont des codes-barres sur les sacs poubelles pour vérifier que la personne trie ses déchets correctement.
C’est une bonne initiative et cela engage beaucoup plus les personnes à faire attention à ce qu’ils jettent, et surtout à comment ils consomment. J’ai été surprise d’autant de cette conscience écologique.

Une autre chose qui t’a étonné, dérouté ?
Ce qui m’a le plus dérouté a été l’organisation administrative italienne je pense. Il faut s’armer de patience.
Du bail pour l’appartement de la colocation, aux papiers dont j’avais besoin pour la fac et faire le lien avec mon École en France, tout prenait mille ans !
Je me suis aussi cassé le pied lors d’un week-end lorsque j’étais dans les Cinque Terre. Donc j’ai pu « visiter » les hôpitaux et ce gens d’administration.
As-tu pu visiter un peu l’Italie pendant ton séjour ?
Oui, c’est super simple de voyager en train et pas cher : 10€ environ pour un trajet en train régional. J’ai pu visiter tout le nord de l’Italie, entre deux cours à la fac. Le plus simple c’est de prévoir seule, mais j’ai fait pas mal de week-end avec des amis rencontrés là-bas ou des amis qui sont venus me voir à Parme. Un des avantages de l’Italie, c’était que j’étais dépaysée mais pas loin de la France, donc plein de gens sont venus me rendre visite.
Pour Parme, les transports en commun sont bien développés mais à l’italienne… C’est-à-dire avec des horaires pas toujours bien respectées. Les bus passaient quand ils voulaient, il fallait prendre son mal en patience et s’adapter.
As-tu une anecdote à partager ?
J’ai découvert les meilleures glaces du monde là-bas. Je n’exagère pas. La gelateria Emilia, qui désormais se nomme Goiella est un véritable bijou. C’est un glacier qui se trouve à Parme. Elle séduit toutes les papilles. C’est la véritable glace à l’italienne comme on se l’imagine.
Les gelateria Goiella sont plutôt présentes dans le nord de l’Italie mais je pense que cela va s’étendre dans les prochaines années.
Peux-tu nous parler d’un point un peu moins drôle de ton expérience italienne ?
Je dirais que c’est un pays qui a encore des progrès à faire pour la connexion internet. J’ai eu beaucoup de mal à joindre mes proches avec une connexion viable. C’était parfois frustrant. Mais depuis 2015, je pense que les infrastructures de réseaux ont dû s’améliorer, du moins je l’espère !
Qu’est-ce que cette expérience t’aura appris ?
Cela m’a appris énormément sur ma capacité d’adaptation et la prise de recul. Je suis partie à l’âge de 19 ans, je n’étais pas encore très mature. Je pense que cette expérience m’a fait gagner en maturité.
J’ai aussi appris à écouter et à partager des moments de vie uniques. Ce fut une des plus belles expériences de ma vie. J’ai été bouleversée de partir après seulement 6 mois. Cela peut paraitre court mais à l’échelle des émotions que procurent un séjour à l’étranger c’est déjà beaucoup.
Je suis heureuse d’avoir pu le vivre.
Si tu devais changer quelque chose de ton séjour, qu’est-ce que cela serait ?
Rien. J’aimerais revivre ne serait-ce qu’une seule de mes journées là-bas pour de nouveau avoir le plaisir de revoir les amis que j’y ai rencontrés. Et savourer une merveilleuse glace.
Je ne changerai pas une seule seconde de mon expérience.
Un conseil à donner ?
Le conseil que je pourrais donner c’est l’indépendance dans le choix de la destination.
Beaucoup de personnes ont essayé de me dissuader de partir en Italie car c’est un pays en apparence très proche de la France culturellement et géographiquement. J’ai été heureuse de partir et de choisir un pays qui me plaisait, et qui me plait toujours d’ailleurs.
Choisir un pays pour soi et non pour les autres, voici mon conseil. L’expérience n’en sera que plus belle.
Une bonne adresse à partager ?
Le restaurant Frank foccacia et le bar Gavanasa, tous les deux à Parme.
Le mot de la fin ?
Partir vivre à l’étranger peut paraitre effrayant et déroutant. Mais après la peur vient le sentiment d’accomplissement. Cette expérience est ancrée dans nos vies à tout jamais et fait de nous ce que nous sommes. Rencontrer des personnes d’une autre culture et visiter des lieux sublimes offrent un regard sur le monde absolument à couper le souffle. Vivez vos rêves en grand et savourer la vie comme une belle glace à l’italienne ! Baci.

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