Blog – Récits de deux semaines au Pérou : Colca, pampa de Arrieros, Bosque de Piedras Puruña et cascade de Pillones (2/5)
Deuxième article concernant mon voyage au Pérou, pour raconter les deux jours d’excursions que nous avons fait aux alentours d’Arequipa – mais tout de même à plusieurs heure de bus, car en Amérique du Sud les distances peuvent vite être longues !
Si vous n’avez pas lu les premiers jours, c’est par ici !
Allez hop, c’est parti pour d’autres découvertes :
Jour 4
Lever très matinal, à 2h30 du matin car le bus nous récupérait à 3h devant l’hôtel. C’est notre première journée d’excursion et c’est celle où nous avons dû nous lever le plus tôt.
La destination finale était le Canyon de Colca, mais nous avons fait quelques stops avant. Le guide nous a expliqué que nous passerions un col à 4910m sur le chemin et que la première ville où nous irions étaient en altitude. Qu’il ne fallait pas hésiter de lui dire si on était malade, que dans ce cas il nous donnerait des feuilles de coca.
On était principalement avec des américains et ils ont fait une tournée générale de médicaments pour eux ! Personnellement, je ne pensais pas que nous commencerions aussitôt avec des altitudes aussi hautes et on n’avait absolument rien pris pour prévenir un éventuel mal des montagnes.
Le petit coup de stress passé, nous étions partis pour 3h de route, en dormant la plupart du temps car il faisait encore nuit (et me concentrer pour ne pas avoir soit le mal des montagnes, soit le mal des transports).
Arrivés à Chivay (sans mal des montagnes), on a pris notre petit déjeuner pour ensuite repartir dans une petite ville étape – Maca – avec une place et une petite église.
Il y avait quelques petites étals de produits locaux et des péruviennes avec leurs alpagas.
C’était clairement un village spécialement à destination des touristes, donc même s’il était mignon ça enlevait de son charme.



Puis nous sommes arrivés au canyon. Nous nous sommes d’abord arrêtés sur le chemin, pour voir la vallée :

Le canyon est le deuxième plus profond du monde, et c’est vrai que du belvédère il impressionne assez. Les condors – ceux pourquoi nous étions là – ne sont pas difficiles à trouver car nous en avons vu dès la sortie du bus.
Nous sommes allés au bout de la petite balade (ne pas hésitez à s’éloigner de l’endroit où les bus déposent les touristes car tout le monde y reste agglutiné) où on se retrouve seuls. Pendant une heure nous avons pu les observer voler. Ils se déplacent vite mais en silence. Ils peuvent faire jusqu’à 1m30 d’envergure !
Malheureusement, la grandeur du canyon ne rend rien en effet. Bien que j’en ai fait plus d’une, aucune de rend justice à ce que nous avons pu voir en vrai. De plus, bien que les condors aient été présents, ils semblent tout petit lorsqu’on les voit en photos… Il faudra aller voir par vous-même.
Nous sommes repartis en direction d’une source d’eau chaude naturelle pour nous baigner et profiter de cette eau allant jusqu’à 38 degrés.
Le meilleur était d’alterner bain d’eau chaude et bain d’eau froide, pour un meilleur bénéfice.

Après cela nous sommes repassés par Chivay pour déjeuner et repartir en direction d’Arequipa, car pas mal de route nous attendait.
Nous nous sommes arrêtés au col à 4910m pour observer les nombreux volcans, dont l’un qui s’est mis à fumer lorsque nous sommes arrivés.
Certains dépassent les 6000 m d’altitude.
Le guide, avant de sortir du bus, nous a prévenu qu’avec l’altitude il ne fallait surtout pas courir car nous serions malades à coup sûr, et d’y aller tranquilles.
C’est ce que nous avons fait et tout s’est bien passé.

Retour à Arequipa pour une soirée restaurant et balade du soir dans la ville.
Jour 5
Une nouvelle journée d’excursion. Cette fois-ci on a presque fait la grasse matinée, nous n’avons dû nous lever qu’à 5h30 car le bus venait nous chercher devant l’hôtel à 6h. Contrairement à la veille, cette fois-ci nous n’étions entourés que de péruviens ou personnes parlant espagnol. Heureusement pour nous, le guide parlait anglais donc il a pu nous faire la traduction de tout ce qu’il disait.
Une fois partis, nous avons roulé 1h40 pour arriver au village abandonné Pampa de Arrieros qui était autrefois un carrefour commercial pour le transport de marchandises. Il reliait notamment en train les villes d’Arequipa, Cuzco et Puno.



Nous avons ensuite repris la route pour nous arrêter prendre le petit déjeuner à Patahuasi (déjà 4000m d’altitude). Simple étape de la journée pour aller en direction de la forêt de pierres d’Imata « bosque de piedras purunas ».
Située à 4100m d’altitude, cette étendue de pierres érodées est plutôt impressionnante à voir, avec certaines pierres vraiment immenses.
Étant déjà allée en Cappadoce en Turquie, cela m’y a fait un peu pensé.



Nous avons ensuite pris la direction de l’activité principale : la cascade de pilonnes. Située à 4600m d’altitude, c’est le plus haut que nous ayons fait de notre séjour en marchant.
Nous étions passé en bus la veille à 4910 m mais marcher pour y arriver était une petite fierté.
Le guide a été très prudent en nous expliquant les règles de sécurité pour y descendre, notamment concernant l’altitude et le chemin très endommagé.

Tout le groupe était OK pour descendre, donc nous nous sommes mis en route en file indienne. La partie la plus «amusante » a été la descente abrupte du chemin très étroit avec des marches très hautes (du haut de mon 1m56 ça rajoutait un effet marches de géant). Il y avait des cordes sur les côtés pour aider à descendre et remonter. Une fois passer cette étape, le chemin était plus simple et on a pu commencer à apercevoir la cascade.

Mesurant près de 13 m de haut, et 21 m de large, on a eu la chance qu’elle ait un aussi gros débit d’eau pour en apprécier toute sa grandeur.
Dès qu’on s’approchait la brume nous mouillait. On a fait une grosse séance photos (les péruviens adorent prendre des photos sous tous les angles !).
Le guide nous a raconté que les rochers en haut de la cascade représentait involontairement Yoshi, le personnage de Mario Kart.

Pour remonter nous avons pris notre temps, chacun allait à son rythme. Rien que le fait de remonter les marches aussi hautes me coupait un peu le souffle (mais toujours pas de mal des montagnes…).
Une fois en haut de ce passage, le guide nous a donné à tous des feuilles de coca à mâcher. C’était la première fois qu’on en goûtait et nous n’avons pas du tout aimé !
Il ne faut pas les avaler, mais faire une boule avec et la mâcher au fond de la bouche. Cependant ça fait plein de petits bouts désagréables en bouche. Bref, je ne les ai pas gardés longtemps et une fois la montée finie je les ai recrachés.
Je m’étais dit que j’y goûterai à nouveau si j’avais le mal des montagnes, mais ce ne fut pas le cas.
Donc le paquet que nous avions acheté servira de dégustation et test pour nos proches en France.
Cette cascade se trouve dans une sorte de désert et en reprenant le bus nous nous sommes retrouvés face à deux tornades de sable.
C’était une première pour moi, c’est assez bluffant. Le guide nous a expliqué que c’était chose courante. L’une d’elles était vraiment grande et elles allaient vite.

Après cette expérience, nous sommes repartis à Patahuasi prendre cette fois-ci le déjeuner. De la truite grillée au menu pour moi. La truite est un plat très répandu au Pérou et est présente sur toutes les cartes des restaurants. C’était la même chose plus tard à Cuzco et Lima.
Elles proviennent des rivières de chaque région.
Arrivés à Arequipa, nous avons fait un dernier tour dans le centre de la ville avant de récupérer nos bagages que nous avions laissées dépôt le matin même à l’hôtel.
Nous avons pris un taxi pour nous rendre à la gare terrestre où nous devions prendre notre bus de nuit direction Cuzco.
L’endroit fut d’un chaos total. Du monde de partout allant dans tous les sens, les employés des compagnies de bus qui criaient toutes les destinations possibles, les vendeurs à la sauvette… Et dans un quartier beaucoup proche de la «réalité» de la ville péruvienne que le centre ville très beau et propre.
Après avoir galéré pour trouver notre compagnie de bus – qui au final se trouvait littéralement à côté de l’entrée que nous avions emprunté pour rentrer dans le bâtiment – nous nous sommes enregistrés et avons pu nous poser un peu dans tout ce bazar.
Jusqu’à présent, nous n’avions pas du tout était confronté à l’insécurité que tous les guides touristiques sur le Pérou (et Amérique du Sud en général) évoquent, ou lors d’échanges avec nos proches originaires d’ici.
Bien que cela ne nous a pas concerné, on a pu en avoir un aperçu dans la gare : l’action s’est passée très vite. Un homme a voulu voler le sac d’un autre. Celui-ci s’est jeté sur lui en l’attrapant car il commençait à courir pour sortir, mais il l’a rattrapé pour le tabasser.
Le voleur a réussi à s’échapper et a couru pour sortir de la gare.
Tout le monde était un peu choqué mais a vite repris ses activités. Après ça, on a bien gardé une main sur tous nos sacs, au cas où…
Ce qui m’a un peu étonnée c’est que le voleur s’en est pris à un local et un homme. Non pas à un des nombreux touristes qui se trouvaient là, ou à une femme chargée d’affaires avec par exemple un bébé qu’elle portait en bandoulière dans le dos.
Après cette aventure, nous avons embarqué pour 10h de bus de nuit.
Au final j’avais un peu peur de laisser mon gros sac à dos dans la soute mais ils étiquetaient tout.
Dans le bus la place était assez spacieuse et les sièges couchettes plutôt confortables. 1ère expérience des bus de nuit réussie.
Après je ne vous mens pas, je préfère de loin une bonne nuit d’hôtel ahah
Je me suis souvent réveillée, notamment à cause de la route parfois bien amochée (comme à beaucoup d’endroit ici).

Commentaires
Le sacre mal des montagnes 🏔
Je n’y ai pas du tout pensé quand j’y étais et heureusement que tu ne l’as pas eu 🙂